Zoé Kabila fustige l’organisation de la Linafoot et menace de retirer son club

La lettre date du 18 juillet dernier et elle est parvenue dimanche à la rédaction des Têtes. Loin d’être un coup d’épée dans l’eau, c’est un document qui devrait réveiller l’attention des dirigeants de la Linafoot. C’est une lettre signée, Zoe Kabila, le frère du président de la République et tuteur de Shark XI club. Une interpellation à laquelle le DCMP devrait aussi se greffer, même si ses dirigeants cautionnent tout…jusqu’à ce que Kapondo ait l’audace d’humilier Minaku et Ngobila à la fin de saison[ le cas Mazembe-DCMP pour le joueur Mukoko Amale].
Revenons à la lettre de Zoé Kabila, le président de Shark XI. Il fustige l’organisation du championnat de la Linafoot. Il passe en revue les organes des prises des décisions, l’arbitrage, le règlement du championnat et des décisions fantaisistes. Si Kapondo pouvait être un homme. Mais le président de la Ligue nationale de football est éhonté.
Zoé Kabila écrit : « Après un parcours, 3 ans durant, parsemé de beaucoup d’obstacles et d’injustices, à l’instar d’autres clubs [le DCMP notamment], nous avons enduré et régulièrement dénoncé auprès des différents gestionnaires, mais sans succès (…) ».
Le président de Shark XI cite notamment des reports intempestifs des matches « généralement à la suite des demandes des reports fantaisistes des adversaires mieux représentés aux différents organes de prises des décisions ».
Point n’est besoin que rappeler que les clubs représentés dans le comité de gestion de la Linafoot sont : Mazembe (présidence), Vclub (secrétarait) et Sanga Balende (l’équipe-sponsor de la Linafoot à la vice-présidence). Lupopo (vice-secrétaire)
Points dans les bureaux
Un sérieux problème qu’avait décrié le DCMP. Et Shark XI revient à la charge.
Zoé Kabila ne s’explique pas de l’octroi des points au bureau aux mêmes clubs pour des matches perdus sur le terrain, etc.
Le président de Shark XI écrit encore : « il est malheureux de de constater qu’il y a des clubs souvent les mêmes, qui ont glané tout au long du championnat plus de douze points par forfait pour des matches perdus sur le terrain, soit pour lesquels les résultats étaient nuls ».
Tout le monde le sait. Ce que Zoé Kabila n’a pas voulu dire clairement est que Sanga Balende a bénéficié de plus de 12 points sur tapis verts et a terminé 3e, en dépit de tous les avantages dont il a bénéficiés. Avec un championnat sérieux, cette équipe ne serait même pas 5e.
Arbitrage…
Des vies humaines ont été menacées dans nos stades, regrette Zoé Kabila. La cause ? L’arbitrage.
« Plus une vie ne doit être mise en danger par le foot », rappelle le président de Shark XI.
Et d’ajouter : « Il est regrettable de constater que la Linafoot arrête un règlement de compétition qui n’est pas de nature à stimuler une réelle compétitivité entre clubs afin de donner les mêmes chances à tous de gagner ou de perdre sur le terrain », et surtout que l’impunité règne dans les chefs des organisateurs en ce qui concerne les arbitres kamikazes.
Menace de retrait
Le président de Shark XI propose que tout club qui alignerait un athlète irrégulier, soit non seulement disqualifié pour la suite du championnat mais aussi suspendu pour deux ou trois saisons, comme ça se passe au niveau de la Coupe d’Afrique de football.
Shark XI propose aussi que tout club qui se présenterait avec moins de 11 athlètes subisse le même sort.
Pour cette équipe classée 5e pour une première participation, les clubs qui viennent avec moins de 11 athlètes ont l’intention manifeste « de favoriser son adversaire du jour, ôtant, par le même fait, tout suspense quant au classement ».
Pour mémoire, cette plaisanterie s’est passé entre Sanga Balende de Ngoyi Kasanji, le sponsor de la Linafoot et Dauphin noir, équipe de Gabriel Amisi de Vclub. Leur collaboration a permis de casser tout suspense quant à l’issue du championnat.
Zoé Kabila suggère ainsi des concertations entre responsables avant le début du championnat afin d’apporter des réformes profondes de nature à sauver l’avenir du football congolais.
« Faute de quoi », menace-t-il, il se réserve le droit de retirer son équipe d’un championnat « pour lequel le classement serait connu avant même que la compétition n’ait débutée ».
Cette lettre est un exemple qui devrait servir de leçon des dirigeants du DCMP qui ont été plus victimes de tout ce que Shark XI décrie. Mais que fait le club ?
Pendant que les autres réfléchissent, DCMP est un bateau sans capitaine. Il n’a ni président, ni secrétaire, son coach travaille sans contrat et l’admiration tourne au ralenti.